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Citations,
Proverbes, Dictons...
Au gré de mes
trouvailles la page se remplira de tous les "mots
de tortues" du
monde
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Si
vous connaissez d'autres "mots" de ou avec des tortues...
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Ecrivez
un ptit mot dans le forum, ou aller sur contact en bas de la
page
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Citations
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Il
vaut mieux marcher sur une tortue réveillée
que sur un patin à roulettes endormi. (François
Cavana, Extrait de Le saviez-vous ?)
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Lièvres
je vous en prie souvenez-vous du jour du fameux jour où la
tortue est arrivée avant vous. (Jacques
prévert, Extrait de Paroles)
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La
mort et la sagesse viennent à pas de tortue. (Yvon
Rivard, Extrait de Les silences du corbeau)
-
Il
faut prendre les femmes comme on prend les tortues : en
les mettant sur le dos. (Elémir
Bourges)
-
A
l'échelle astronomique, la lumière progresse à pas
de tortue. Les nouvelles qu'elle nous apporte ne sont plus
fraîches du tout ! (Hubert
Reeve, Extrait de Patience dans l'azur)
-
Le
temps qui vole souvent comme un oiseau se traîne
d'autres fois comme une tortue ; mais il ne semble jamais
plus agréable que lorsque l'on ne sait s'il va vite
ou lentement. (Ivan
Tourgueniev, Extrait de Pères et fils)
-
Parce
que la tortue a le pied sûr, est-ce une raison pour
couper les ailes de l'aigle ? (Edgar
Poe, Extrait d' Eureka)
-
On
ose me demander à moi qui ai un chien, un chat,
une tortue, deux enfants, une femme et plusieurs belles-mères
si j'aime les animaux. (Yvan
Audouard)
-
Lorsque
telle la tortue rentrant complètement ses membres,
il isole ses sens des objets sensibles, la sagesse en lui
est vraiment solide.
Rien en sert de courir, mieux vaut s'asseoir sur la tortue ! .
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Proverbes & Dictons
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Proverbe
Indien :
Le
dard du mépris perce l'écaille de la tortue.
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Proverbe
ovambo :
Ne déprécie
pas la tortue à cause de son humilité,
il se peut qu'elle te guide demain.
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Proverbe
persan :
La fortune vient à pas
de tortue, et fuit comme une gazelle.
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Proverbe
Fon BENIN :
La
tortue a échappé de peu à une flèche
qui lui visait la tête. Celle-ci se dit que parmi les assaillants
figure certainement un de ses proches. Moralité: Il n'y a
que ceux qui vous fréquentent qui connaissent vo spoints faibles.
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Proverbe
Japonais :
suki
to suppon différent comme la lune et la tortue
( équivalent en français : Différent
comme le jour et la nuit)
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Proverbe
Congolais :
Ye nkala ye mfulu, ka
vena mbizi yitalwana nkanda ko. (Boko, Kwilu-Ngongo)
Ni le crabe ni la tortue ne changeront de goût
par le simple fait de leurs peaux. (Procédure
: aucune des deux parties n'est coupable : se dit en
face d'un litige difficile à trancher.)
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Proverbe
Africain :
La Tortue ne voit pas
sa queue(On ne voit jamais chez soi, mais chez les autres)
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Proverbe
malien :
La tortue est la plus
sage car elle transporte sa maison.
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Proverbe
Africain :
ce n'est pas parce ce
que la tortue ne sait pas vendre (ou acheter) qu'elle
ne vas pas au marché: c'est tout simplement les
moyens de transport des marchandises qui lui font défaut
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Proverbe
Africain :
"si la tortue salut
le tailleur, c'est juste par respect si non ce qu'elle
porte ne se déchire pas"
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Proverbe
Africain :
Il n' y aurait pas de
coup de feu dans la brousse s' il n' y habitait que l'
escargot et la tortue.
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Proverbe
Africain :
L'escargot ne s'est jamais
moque de la marche d'une tortue
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Proverbe
Africain :
"La tortue n'aimant
appartenir à aucun clan, porte toujours son cercueil
sur elle."
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courir
comme une tortue (avancer lentement)
marcher à pas
de tortue
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Proverbe
Africain :
"Si le poil n'était
pas si long à pousser, la tortue serait velue".
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Poèmes
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Il existe
un livre où ont été regroupés,
par Howard A. Norman, des poèmes narratifs recueillis
chez les indiens Crees, qui vivotent encore dans le nord du
Canada.
Le recueil s'intitule : L'Os à Vœux.
Dans un chapitre consacré à l'origine des prénoms,
voici ce que l'on trouve : l'histoire du prénom d'un enfant
que l'on a nommé "Tortue-Attend". Voilà le
récit
Il
regardait toujours les tortues
Une, vivait près d'ici,
Celle à laquelle il doit son nom
Dans
son jeune âge il attendait que les tortues montent
sur leur souche.
Tout le monde le connaissait pour çà.
Attendait.Et une tortue était la dernière à sortir
de l'eau.
Elle avait de la vase, de la boue, et parfois des branches sur
le dos
et c'était une lente celle-là.
Les
autres guetteurs de tortues abandonnaient.
Mais lui attendait jusqu'à ce que cette tortue sorte pour
lui dire des choses à lui et à personne d'autre.
Alors,
voilà pourquoi la tortue lui a donné son
nom.
Le dernier à attendre.
Perché sur
son rocher ou sur une souche.
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Déchirement
Extrait du livre de Poèmes
L'amour au-delà de l'amour
par Yéhoshua Ra'hamim Dufour
Le lièvre et la tortue
J'ai connu, il y a quelque temps,
un couple étonnant d'un lièvre et d'une tortue
qui s'aimaient
et décidèrent de vivre ensemble.
Ils vivaient en rêve éveillé,
s'aimaient nuit et jour
et ne trouvaient pas du tout cela fatigant.
C'était comme cela qu'ils étaient.
Comme leurs noms l'indiquaient,
lui était "le" lièvre, le monsieur,
et elle "la" tortue, la dame.
Mais surtout ne croyez pas
qu'elle était plus petite pour autant.
S'aimant donc,
fatalement,
ils en eurent beaucoup d'enfants
qu'ils faisaient ou ramassaient de-ci de-là dans les champs
selon les caprices du vent.
Ils transportaient toujours de grandes valises
et des malles pleines de livres
qu'ils étudiaient très sérieusement
et, très spécialement, une certaine fable de La Fontaine,
car, se disaient-ils, il faut toujours être prudent,
quand même.
Un jour, ils
partirent en voyage
pour une destination qui ressemblait à un mirage,
à la recherche d'un trésor,
munis d'un curieux équipage.
Lui, le lièvre, tirait la charrette
et elle, la tortue, régnait, magistrale
dans la calèche.
Elle commentait les oracles
et déchiffrait les textes.
Elle admirait la campagne et lui, la nuit,
quand elle était bien endormie,
après avoir fait minimini,
se relevait en catimini pour vérifier
la trajectoire,
quand même.
Après
trois mois de longue marche,
- "Oh que je suis fatiguée", lui dit-elle ;
- "Ma pauvre petite tortue chérie, répondit-il,
notre voyage ne t'aurait-il pas réussi ?
Encore un peu de courage ;
regarde, nous voyons au loin
se dessiner les tourelles de notre palais de rêves ".
Et il continuait à traîner la charrette.
- "Je n'en puis plus, dit-elle, posons-nous là".
Il pose donc la charrette et s'asseoit,
lui rendant grâce de lui donner ainsi
quelque repos bien mérité.
Quand tout à coup,
soudainement,
pfuitt, elle file,
comme une flèche
et va bientôt atteindre
le beau palais tant convoité.
Dans le vent de sa fuite,
il entend vaguement ces quelques mots :
" A bientôt, mon ami,
je vais te préparer un lit bien chaud ! ".
Le lièvre, il faut le dire, est plutôt dépité,
Foi de lièvre, le voilà vexé,
d'autant qu'il s'était bien répété
les conseils de Monsieur de La Fontaine.
Mélancolique
et seul,
assis sur son tout petit cul,
il guette l'horizon et que voit-il ?
Au loin,
sa femme qui file encore,
de plus en plus petite,
est devenue lièvre.
Surpris, il se regarde et que voit-il aussi ?
Son corps à lui a pris la forme d'une tortue.
Pas étonnant alors qu'il soit tout seul :
car elle n'en pouvait plus, la pauvre,
de vivre dans une calèche traînée
par une tortue !
Mais que s'était-il
donc passé ?
Simplement,
qu'en se regardant
tous les deux dans les prunelles,
ils s'étaient confondus, elle le lièvre et lui la tortue.
C'est une effet très fréquent
de la berlue des amants.
Résultat
:
il resta seul
sous son toit de tortue
et l'on n'a pas encore su
quand il arriva au palais
de sa princesse charmante.
Moralité :
Ne vous fiez jamais aux meilleures lectures.
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La journée a été particulièrement éreintante.
Il a plu sans arrêt sur la taïga, rendant la marche pénible
et dangereuse sur les galets mouillés et dans la mousse. Nous
sommes trempés jusqu'aux os ! Une toile tendue, un feu réconfortant,
l'odeur du mélèze, une bonne tasse de thé fumant
dans un grand bol brûlant ravivent rapidement la gaieté du
groupe. Mentou, mon voisin montagnais, attise le feu du bout de sa
branche et commence ainsi un récit qu'il tient de son père,
le Grand Moïse.
-
Un jour, Wapiti à l'œil nerveux et
au panache imposant, rencontre par hasard sur sa route une tortue à grosse
et lourde carapace.
-
Ah ? j'écoute attentivement, sachant par expérience
que la suite sera captivante.
Le
wapiti, intrigué, s'arrête et observe cette
curieuse bête. Puis, il lui lance, hautain, du haut de
ses longues pattes sèches :
-
Ho ! Ho ! Ma belle... tu es lente sans pareil ce matin.
Tu piétines. Bouge-toi un peu, sinon tu ne feras rien qui
vaille de ta journée !
-
Ouais ! Je suis peut-être lente, lui répond la
tortue de sa voix traînante. Mais moi, Wapiti, tu sauras
que je finirai toujours par aller plus loin que toi. Tiens-toi-le
pour
dit !
Et
vlan ! La vive réplique
de la tortue a l'effet d'une mornifle sur le museau sensible.
-
Mais, pour qui te prends-tu ? Je suis prêt à te
gager... ce que tu veux que je cours plus vite que toi !
Le
coursier pense bien avoir raison d'une petite bête.
-
Bon ! Bon ! D'accord, dit le reptile le long cou tendu.
Je te prends au mot, mon
grand. Nous partirons d'ici,
pas plus tard
que demain matin à l'aube. Marchons pour
l'honneur ! Celui de nous deux qui ira le plus loin sera le grand
vainqueur.
C'est
se montrer bien téméraire. Mais, elle a
la réputation d'avoir la tête aussi dure que son
dos. Alors...
Ce
midi-là, Tortue tient un important conciliabule avec
des congénères appelés des marais des alentours.
Les tortues échangent rapidement quelques mots. Puis,
elles disparaissent lentement en pressant tout de même
le pas un petit peu. Elles savent ce qui les attend. Il n'y a
pas de temps à perdre !
À la barre du jour, le mammifère piaffant et le
reptile d'apparence calme comme une eau dormante sont à la
ligne de départ, prêts pour l'épreuve.
-
Allons vers la montagne, s'empresse de suggérer
la tortue, mine de rien.
-
Elle donne ainsi la direction de la course. Pour elle,
ce choix est décisif...
- Ça me va. Là ou ailleurs... Je sais que j'arriverai
avant toi, se vante d'une voix forte la bête à poils
en riant dans sa barbiche.
Le
cervidé pense expédier cette affaire et passer à autre
chose au plus vite.
-
Que celui qui ira le plus loin l'emporte, se contente de
marmonner la tortue entre
ses dents serrées
et pointues.
Tous
les animaux, les nocturnes comme les lève-tôt,
sont présents au fameux départ. Tel que convenu
la veille, Écureuil roux, la queue en roue, sonne le coup
de son sifflet strident.
- TCHROOOOOOOOOUUUUUUUIT !
- VRRRRRRRRRRUSH...
Le
cerf décampe subitement, pique vers la forêt,
les bois hauts dans les airs.
- OUFFF !
La
touffe de sa courte queue blanche en drapeau s'évanouit
dans les feuillages verts. Puis, plus rien. La tortue, chargée
comme une mule, se met résolument en branle vers la montagne
bleue encore recouverte des vapeurs de l'aube. POUF ! POUF !
POUF ! POUF ! Chaque pas lourd compte et la rapproche de son
but. Mais la route est encore longue. Qu'à cela ne tienne.
C'est connu, la tortue est têtue !
Le
soleil s'étire encore, emmitouflé dans ses
couvertures de brume grise, sa figure joufflue, bouffie de sommeil,
que Wapiti déjà loin ralentit sa course effrénée.
Il tend l'oreille pour juger de son avance. N'attendant rien
de son ouïe fine, il stoppe net, renifle l'air de son long
museau humide.
La course serait-elle finie ?
-SNIF...SNIF...
Pourtant. Il dresse ses oreilles en pavillon pour capter un
son...
Silence !
-
Où peut-elle bien être rendue ? se demande-t-il,
intrigué. J'ai peut-être déjà gagné ?
Le cervidé curieux revient sur ses pas, écoute,
scrute, fouille entre les branches, avance encore un peu... un
peu plus loin, trottine, cherche des yeux, du nez, des oreilles.
-
CRAC ! -Oh... là ! La voilà !
Son
cœur bondit. À sa grande surprise, il aperçoit
une tortue progresser allègrement. Pouf ! Pouf ! Pouf
! En chantonnant, comme si de rien n'était. Elle file
droit devant. Sans gaspiller un seul autre instant, Wapiti se
cabre à nouveau, se précipite sauvagement, tête
baissée, dans une course folle. Il s'élance droit
comme une flèche, les muscles tendus, bondit à droite, à gauche,
saute, contourne, grimpe, descend, bifurque, zigzague... Rien
ne le décourage, même les sentiers les plus tortueux
! Pour lui, tout cela n'est qu'un jeu.
-
Voilà, se dit-il enfin, confiant. Je peux respirer
un peu maintenant. Ouf ! je l'ai suffisamment distancée
pour me reposer. Il est inutile d'humilier davantage cette pauvre
bête.
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Le lièvre
et la tortue
Jean de La Fontaine
Rien
ne sert de courir; il faut partir à point :
Le lièvre et la tortue en sont un témoignage.
« Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
Sitôt que moi ce but. - Sitôt? Êtes-vous sage ?
Repartit l'animal léger :
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d'ellébore.)
- Sage ou non, je parie encore."
Ainsi fut fait; et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire,
Ni de quel juge l'on convint.
Notre lièvre n'avait que quatre pas à faire,
J'entends de ceux qu'il fait lorsque, prêt d'être atteint,
Il s'éloigne des chiens, les renvoie aux calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir et pour écouter
D'où vient le vent, il laisse la tortue
Aller son train de sénateur.
Elle part, elle s'évertue,
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu'il y a de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s'amuse à toute autre chose
Qu'à la gageure. A la fin, quand il vit
Que l'autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait; mais les élans qu'il fit
Furent vains : la tortue arriva la première.
" Eh bien! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi l'emporter! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?"
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